Une communauté de commune qui coule de source !

Moi qui ai l’esprit mauvais et soupçonneux, je l’ai vu naitre sous de mauvais cieux cette Com-Com. J’ai pensé que le territoire de Beaurepaire lorgnait envieux, les sous des riches bords du Rhône. J’ai pensé que le Roussillonnais, se carapatait, soucieux d’échapper au « grand Vienne » qui s’annonçait. Bref j’imaginé que tout cela était politique et je me suis dépêché de ne pas m’en occuper.
Je me trompais lourdement, la politique, les enjeux personnels, les ambitions des uns de autres n’ont rien avoir là-dedans ! C’est tout simplement le sens de l’eau. Ça coule de source depuis St-Julien-de-l’Herms , jusqu’à Saint-Alban-du-Rhône pour la Varèze. Depuis Pommier-de-Beaurepaire jusqu’à Sablon pour le Dolon. Ces deux rivières bordent et définissent le territoire, tracent les axes routiers qui mènent à la vallée du Rhône et mettent en évidence le coteau qui les nourrit et les sépare. Mieux encore elle lient par leur lit 24 des 37 communes qui font ce mariage (13 pour la Varèze/11 pour le Dolon) C’est d’une logique implacable, la nature des choses.
Reste le nom, qui nous met le « cul entre deux chaises », qui nous positionne nulle part et qui ne nomme que les autres. Car finalement Beaurepaire a précisément refusé d’aller vers la Bièvre et l’on est en Roussillonnais, pas moins enfants du Rhône que tous ceux qui vivent du Léman à la Camargue. Le nom aurait pu couler comme rivières, en rajoutant la Sanne dont la source, marque astucieusement le centre de la communauté, et nous serions fils de Varèse, Sanne et Dolon
Mais il faut tout de même que la politique ait sa part et comme ni Saint-Maurice-l’exil, ni Roussillon, ni Beaurepaire, ni le Péage-de-Roussillon ne sont baignés par ces 3 rivières, il y a peu de chance qu’on s’appelle jamais « VaSanDo », V.S.D. pour les intimes.
Bonne première année à cette nouvelle communauté de communes, une petite pensée, pour ceux qui essuient les plâtres et piochent le réseau de ses fondations .